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Ma vie à la Cité Universitaire - par Marie Joyeuse Ingabire

La vie à la cité universitaire a été très différente par rapport à mes attentes. J'habitais dans la maison qui s'appelle : la Fondation Biermans-Lapôtre, une des plus strictes maisons de la cité. Celle-ci était pleine d'agréables surprises et d’autres qui n'étaient pas si agréables que ça. J’habitais dans une chambre qui contenait une salle de bain et un toilette. Dès le premier jour, je n'étais pas contente du fait que la cuisine était partagée entre tous les résidents de mon étage. De plus, j’ai appris que la cuisine fermait à 23 h 00 chaque jour et il n'y avait pas de possibilité d'y accéder après cette heure-là; cela me semblait un peu trop strict. Chaque étudiant avait un mini réfrigérateur puis un petit casier en dehors de la chambre pour garder les assiettes, épices, etc. Le seul congélateur qui pouvait contenir des produits surgelés était dans la cuisine et elle était toujours remplie, donc je n'y prêtais pas trop d’attention.

Étant donné que je devais m’occuper de mon dîner, j’ai commencé à cuisiner de temps en temps parce que j’ai remarqué que presque tout le monde le faisait et c’est dans la cuisine que la plupart des interactions se passaient. Chaque soir, il y avait toujours quelqu’un dans la cuisine à l’heure du dîner et c'était l’occasion de papoter avec les gens et de faire de plus amples connaissances. C’est marrant, mais j’ai pu créer de bonnes amitiés dans la cuisine. C'était devenu ma partie préférée de la maison même si avant je n'accrochais pas vraiment. Avec mes amis de la cité, on allait parfois dîner ensemble dehors ou faire la fête les week-ends.

La plupart des gens qui vivaient dans cette maison étaient belges ou luxembourgeois, mais cette maison avait beaucoup de diversité en dehors de ces deux pays. Dans la cuisine, c’est là que j'écoutais aussi beaucoup de commérage. Ce qui est sûr, c'est que les gens de ma maison n’avaient pas la langue dans leurs poches. Mais, malgré le commérage, il y avait de la solidarité qui existait entre les résidents. Tout le monde était toujours prêt à m’aider quand j’avais besoin de quelque chose.

Quand je n'étais pas en train de parcourir l’Europe, je passais souvent des journées chez moi en train de regarder des séries sur Netflix donc j’avais décoré ma chambre pour me sentir plus à l'aise. Quand je voulais étudier, il y avait une bibliothèque au rez de chaussée et une autre salle d'étude pour les résidents juste à côté donc je ne me tracassais pas; J’allais toujours dans notre bibliothèque.

Par ailleurs, la fondation Biermans-Lapôtre, était toujours en surveillance. Il y avait toujours une personne qui assurait la sécurité de la maison à l'accueil, mais celui-ci rendait les visites difficiles. Chaque visiteur devrait être enregistré et il y avait des limites à respecter. Je vous laisserai découvrir ces limites par vous-même si vous choisissez d'y vivre. Au moins, je dois avouer que j'étais sûre d'être toujours en sécurité dans ma chambre.

En effet, ce que j'ai aimé le plus à la fondation Biermans-Lâpôtre, c'était les fêtes du jeudi soir. Cette maison avait un bar au sous-sol et chaque jeudi, il y avait des soirées organisées. Il y avait aussi d'autres événements qui se passaient tout au long du semestre comme des concerts de musique, des spectacles, des compétitions. Je dois mentionner que pour clôturer le semestre, la cité avait organisé un petit festival et un gala très sympas pour tout le monde.

En gros, j’ai adoré mon séjour à la Cité Universitaire dans la maison “belge”. Mes amis vont beaucoup me manquer. On a passé de bons moments ensemble et on a créé de merveilleux souvenirs que je garderais toujours avec moi.

Printemps 2022