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Mes meilleures histoires de métro parisien - par Maggie Fagan

La vie à Paris

Avant la mise à l’arrêt du monde entier, il y avait une époque où les gens se rassemblaient dans les très grandes foules, sans aucun respect pour l’espace personnel. Le meilleur endroit pour cela ? Le métro, bien sûr. Mais ne vous méprenez pas, dans cette période bizarre de confinement et d’isolation, je repense très affectueusement à mon temps dans le métro. Je vais partager mes meilleures histoires de métro pour votre divertissement et pour vous rappeler que même les interactions les plus étranges et imprévues étaient, au fond, géniales. 

Tout a commencé quand nous sommes arrivés en France en pleine grève des transports. Quand le métro a finalement ré-ouvert, il était plein à craquer. Je me souviens avoir regardé fixement le métro de la ligne 11 s’arrêter devant moi, si plein de monde que je ne pouvais pas y voir les individus. Je ne pouvais voir que la condensation sur les fenêtres et les parties du corps qui s’y appuyaient. Il fallait quasiment se jeter dans la voiture pour s’intégrer. C’est tellement ironique, dans le contexte de la pandémie d’aujourd’hui, de repenser à ce moment-là, quand mon nez était littéralement appuyé sur le bras d’un autre dans le métro. 

Après les deux premières semaines, le métro est devenu la meilleure forme de divertissement pour une femme au budget serré. Il n’y a pas eu un jour où je suis montée dans le métro sans le quitter avec une histoire à raconter. 

Une fois, un homme grattant une guitare a commencé à chanter « Old McDonald had a Farm » au cours de laquelle il a fait coin-coin comme un canard et grouin-grouin comme un cochon. Personne d’autre n’a même cligné des yeux, ce que j’ai trouvé si drôle que je me suis assise dans le coin, le visage dans les mains, tremblante de rire. D’une manière ou d’une autre, j’ai compris que tout le monde pensait que c’était moi qui était folle, plutôt que l’homme faisant des bruits d’animaux dans une voiture pleine de gens au visage vide. 

Une autre fois, un homme s’est assis à côté de moi et n’a fait coin-coin à personne en particulier, une vieille femme a pratiqué son chant d’opéra à 8h du matin et j’ai vu un homme qui ressemblait exactement à Albert Einstein. Mon moment préféré a été quand j’ai vu un homme qui jouait de la batterie avec deux baguettes rassies. 

Donc, pendant cette période de confinement, le métro me manque beaucoup. 

Quand il est à nouveau en sécurité, je recommande fortement une balade de métro ! Le divertissement y est hors pair! 

 

Maggie Fagan.

 

Printemps 2020