La première chose qui me frappe dans le métro à Paris, c’est le silence. Bien qu’il y ait toujours beaucoup de gens dans le métro, personne ne parle. De temps en temps, on entend un « pardon » de quelqu’un qui essaie de quitter le train. On voit des groupes de deux ou trois amis qui parlent à voix basse entre eux. Quelquefois, les touristes parlent d’une voix forte. Plusieurs fois, j’ai vu de grands groupes de jeunes qui riaient et bavardaient. Cependant, la norme est le silence.
L’interruption la plus fréquente de ce silence est quelqu’un qui mendie pour de l’argent. Mais, comme d’habitude, les Parisiens restent silencieux, en évitant le contact visuel avec tous les autres dans le train, et particulièrement les mendiants.
Pour moi, les meilleures interruptions sont les musiciens. Une chanson peut rendre plus intéressant un voyage normal dans le métro. La plupart des gens ne réagissent pas à ces musiciens. Peut-être qu’ils leur donnent un sourire. Quelquefois, les enfants peuvent convaincre leurs parents de donner aux musiciens quelques pièces. Et moi ? J’ai appris à faire comme les Parisiens, alors, sauf un petit sourire, je ne réagis pas. Mais chaque fois que je vois un musicien, ma journée est un peu moins ordinaire.
Rena Segall