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La culture de la cuisine par Ann Marie Finley

Quand j’ai su que j’allais à Paris, j’ai rêvé de la Tour Eiffel, des musées, des promenades au bord de la Seine et, bien sûr, de la cuisine française. J’étais impatiente de manger de la ratatouille, de la soupe à l’oignon, des crêpes, et tous les mets français. L’idée de la cuisine française était presque aussi enivrante que la nourriture elle-même. J’attendais avec impatience les repas faits à la maison avec ma « famille française ». Les repas faits à la maison sont les meilleurs et j’étais sûre que ma mère française allait concocter des repas délicieux.

Après un été d’anticipation, finalement je suis arrivée à Paris et j’ai emménagé dans un appartement situé dans le sixième arrondissement, un arrondissement qui est très joli. J’ai rencontré ma famille française : une femme très sympa et sa fille. Lorsque nous nous sommes mises à table pour le premier repas, j’ai découvert que les Français dînent d’une manière complètement différente des Américains. Les Français ne commencent pas par une salade, mais avec le plat de résistance. Il y a beaucoup de pain et il n’y a pas beaucoup de viande dans les repas français. En habitant à Paris pendant trois mois, j’ai mangé plus de pain que pendant toute l’année dernière aux États-Unis. La nourriture française est plus fade que la nourriture américaine parce que les Français n’aiment pas les épices très fortes. Je préfère la nourriture très épicée, donc les repas que ma mère française fait ne ressemblent pas à ce à quoi je m’attendais.

Un autre aspect de la cuisine française qui me surprend est le manque d’une « culture de la cuisine ». Aux États-Unis, une famille ou un groupe d’amis se réunissent dans la cuisine pour parler. Chez ma famille d’accueil, la cuisine est seulement pour faire la cuisine. J’ai découvert ce fait quand ma mère d’accueil n’était pas à la maison et donc je devais préparer le dîner avec sa fille. Elle a dix-sept ans et je pensais qu’elle serait capable de faire la cuisine. Pas du tout ! Elle n’a jamais appris à faire la cuisine parce qu’il n’existe pas de « culture de la cuisine », donc, elle n’a jamais vu sa mère faire la cuisine et sa mère ne lui a jamais enseigné les arts culinaires. Je lui ai enseigné à faire du poulet et des pâtes. J’étais venue à Paris dans l’esprit d’apprendre la cuisine française, mais au lieu de ça, j’ai enseigné la cuisine à une Parisienne !

Heureusement, EDUCO m’a donné l’occasion d’apprendre la cuisine française avec les ateliers de cuisine. J’ai fait deux ateliers, tous les deux amusants et je suis vraiment contente d’avoir eu cette chance. Mais maintenant, à la fin du semestre, je suis impatiente de rentrer aux États-Unis et de faire la mousse au chocolat pour ma famille et mes amis dans la « culture de la cuisine » qui me manque beaucoup. La cuisine française est inimitable, mais il n’existe pas de chose plus importante que la famille et les amis.

Automne 2011