J’attends le métro. « Le prochain train vers Boulogne dans une minute », dit la voix. Je mets mon casque et je choisis un album assez long pour le voyage à venir. Les trois correspondances et les 40 minutes de métro seront plus agréables avec cet album. « Back down, down to the downtown… » Oh ! Le métro arrive ! Je monte dans le train, je cherche un siège. Le métro est bondé, mais j’en découvre un à l’extérieur d’un carré. Parfait… le métro part… le voyage commence. Je ferme les yeux… « Would you really rush out for me now… » Nous nous arrêtons à Duroc et j’ouvre les yeux. Je regarde les gens monter dans le train devant moi. Je referme les yeux et je me concentre sur la musique quand j’entends un son horrible, strident, et discordant. Ma musique et le son s’affrontent et la cacophonie s’ensuit. Je tourne la tête et je vois un accordéoniste. C’est tellement Parisien, tellement romantique et tellement irritant. J’arrête la musique parce que je ne peux pas écouter, les deux types de musiques se heurtent. Encore seulement deux arrêts et je vais changer pour la ligne 4. Je peux écouter ma musique en paix. « Chatelet. » Je descends du train, je change de ligne, et je m’assieds. Il n’y a pas d’accordéoniste en vue. Je me détends et je remets ma musique quand j’entends un autre son ! Bah non, encore ?? Ce n’est pas un accordéoniste, non, cette fois c’est un groupe de père et fils. Ils jouent de la guitare et chantent. Je serre les dents, j’ai deux arrêts. « Réaumur Sébastopol. » Je descends du train, je change de ligne, et je m’assieds. Finalement, la paix pour la troisième étape du voyage. Il n’y a personne avec un instrument, je pense que je suis hors de danger. Je remets la musique et… CE N’EST PAS POSSIBLE ! Il y une fille qui chante. Trois pour trois ! Je suis tellement agacée, je deviens complètement folle de rage, mais, elle n’est pas mal. En fait, elle est très bonne. J’aime cette chanson. Avec résignation, j’arrête ma musique, je range mon ipod et j’apprécie la musique du métro.
